L’assistance éducative en milieu ouvert est une décision (ordonnance ou jugement) prise par un Juge des enfants en première instance.
Elle est susceptible d’appel. Elle se fonde sur la notion de danger pour l’enfant lorsque « la santé, la sécurité, la moralité, les conditions d’éducation de son développement physique, affectif, intellectuel ou social sont gravement compromis ».
Les mesures sont prises dans l’objectif d’apporter aide, conseil et soutien à la famille afin que celle-‐ci soit en mesure de garantir à l’enfant un exercice de l’autorité parentale qui soit profitable à son devenir.
Le magistrat s’efforce de rechercher l’adhésion des parents à la mesure qu’il prend, mais il peut aussi imposer sa décision à la famille après l’avoir convoquée à une audience.
Les parents conservent l’autorité parentale dans les limites fixées par l’application de la mesure.
Le magistrat missionne un service habilité afin qu’il organise les moyens d’assister les parents dans l’exercice de l’autorité parentale en référence aux articles 375 et suivants du Code civil.
Des mesures d’assistance éducative peuvent être ordonnées par la justice à la requête des père et mère conjointement, ou de l’un d’eux, de la personne ou du service à qui l’enfant a été confié ou du tuteur, du mineur lui-même ou du ministère public. Dans les cas où le ministère public a été avisé par le Président du Conseil général, il s’assure que la situation du mineur entre dans le champ d’application de l’article L. 226-‐4 du Code de l’action sociale et des familles. Le juge peut se saisir d’office à titre exceptionnel. La mesure d’assistance éducative s’inscrit dans la mission de protection de l’enfance dévolue au Président du Conseil général depuis la loi de 1986 et renforcée par la loi du 5 mars 2007, à ce titre le Conseil général finance les mesures d’AEMO.
Depuis la loi du 14 mars 2016, l’individualisation des prises en charge est privilégiée.
Le service informe les services de l’Aide Sociale à l’Enfance de son intervention auprès de chaque mineur et leur transmet à la fin de chaque mesure un rapport circonstancié.
Les services d’AEMO sont habilités conjointement par la Protection Judiciaire de la Jeunesse et le Conseil général. L’habilitation est renouvelée régulièrement.
Chaque service offre, à partir de son projet de service, des modalités d’organisation du suivi des mesures et un contenu technique référé au schéma de protection de l’Enfance de son département.
Sur le site d’Hauteville, un groupe de 5 garçons a été accompagné par deux éducatrices
Les objectifs de ce groupe étaient de se décaler de la relation duelle et de favoriser les échanges avec et entre les jeunes à travers le média des jeux de société et d’évoquer différents sujets du quotidien autour d’un repas collectif. L’effet de ce groupe a facilité la prise de parole de certains adolescents plus rétifs dans un face à face avec l’adulte, à travers une atmosphère plus détendue.
La participation régulière des jeunes a permis de fluidifier la communication avec le travailleur social en dehors des groupes et lors des rencontres dans le milieu familial.
Des séjours ont également été proposés à d’autres adolescents, encadrés par quatre adultes.
Ce séjour avait pour but d’observer les jeunes dans la dynamique d’un groupe différent de leur environnement habituel. Se confronter aux autres, à des règles différentes et à un environnement inconnu permet aux jeunes de faire preuve d’adaptabilité et d’être en mesure de sortir de leur quotidien.
Sur le site de Flandre, la prise en charge intensive de 15 adolescents du 18ème et du 19ème arrondissements est proposée (Projet d’Accueil et d’Accompagnement Soutenu).
L’activité du PAAS s’articule autour de deux modalités sur quinze jours : une participation à un groupe de pairs et des entretiens individuels avec deux travailleurs sociaux. Ces derniers sont de plus en plus investis par les adolescents du fait de médias qui permettent des échanges plus fluides et moins anxiogènes. Ils profitent alors de temps individuels avec les travailleurs sociaux, échangent concrètement sur leurs projets et sortent des rituels d’entretiens formels qui peuvent générer une perte de sens avec ce public.
Les activités du PAAS s’organisent le mercredi soir durant la période scolaire et en journée pendant les vacances. La participation des jeunes en amont des activités est favorisée. Ils sont associés à la confection des repas, aux choix de jeux de société notamment mais également aux projets de sorties. Les anniversaires sont systématiquement fêtés ce qui fédère grandement le groupe. Ces médias sont source de socialisation des adolescents qui, pour la plupart connaissent une réelle fragilité dans ce domaine. Les activités organisées dans le cadre du PAAS représentent 20 soirées, 5 journées durant les vacances scolaires et un séjour de deux jours comme le Futuroscope.
Les films sont choisis préalablement par les travailleurs sociaux, en fonction de thèmes et de la tranche d’âge des enfants pressentis pour participer.
Après la projection du film, nous partageons avec les enfants un goûter et nous animons un débat, où nous recherchons que chacun puisse s’exprimer.
Le premier objectif de cette activité est de partager un moment agréable et convivial avec les enfants et adolescents pour lesquels nous intervenons, afin de nouer une relation de confiance avec eux.
En outre, cela nous permet également d’observer les attitudes des mineurs lors de temps en collectivité avec leurs pairs et de pouvoir reprendre cela avec eux ensuite.
Enfin, le support du cinéma, abordant des thématiques parfois « dures », nous permet d’élaborer avec les enfants autour de certaine de leur représentation ou de leur modèle de référence et d’identification.
Cette activité permet donc aux enfants et adolescents d’expérimenter un débat, en pouvant confronter leurs idées et en se faisant leur propre opinion.
L’objectif est de faciliter la communication entre les parents et les enfants en leur offrant un mode d’entrée en relation autre que la parole. Cela permet de vivre un moment convivial et positif en famille et de rencontrer d’autres personnes.
Pour les travailleurs sociaux, cela permet de reprendre les interactions parents-enfants autrement qu’en entretiens individuels et de les soutenir au niveau de leur parentalité. De plus, ce temps permet une observation complémentaire et différente des interactions parents-enfants.
Les thèmes
sont choisis en fonction des saisons, des discussions parents-enfants et de nos
échanges informels.
Nous incitons les
parents à être acteurs auprès de leurs enfants, de les aider, de les motiver de
les encourager et de les encadrer. Nous valorisons également le plus possible
les actions et les créations parents-enfants. Nous demandons systématiquement
aux parents leur autorisation pour prendre une photo de leur création Ces
photos permettent de donner au travailleur social référent une idée du résultat
final de l’activité et d’échanger sur les interactions parents-enfants ainsi
observées.
« Les masques » (février 2017)
Les enfants ont créé chacun un masque en mousse d’un animal de leur choix. Nous avons incité les parents à aider et à accompagner au mieux leurs enfants dans cette fabrication. Ils ont pu décorer ensemble le masque.
« Les poissons » (avril 2017)
Enfants et parents ont fabriqué des poissons de différentes tailles dans une matière brillante. Ils ont ensuite été montés avec des tiges sur un petit plateau. Les enfants ont pu donner par la suite un nom à chaque poisson correspondant à des personnes de leur environnement qui leur sont chères (famille, camarades, professeurs…).
« Les cartes postales » (juillet-août 2017)
Le thème des vacances a donné un sujet facilement abordable qui nous a permis de mieux connaître les enfants et les parents. Ils ont pu parler de leurs expériences de vacances passées, présentes et de leurs futurs désirs de voyages.
« Les arbres » (octobre 2017)
Nous avons abordé le thème des arbres. Les parents et les enfants ont créé ensemble un arbre plat ou en volume (au choix et selon les compétences de chacun) sur lequel ils ont accroché les personnes qui leur sont chères (famille, amis…).
« Les guirlandes et les mobiles : édition 1 » (décembre 2017)
Cette fois-ci, nous avons travaillé sur le thème de l’hiver et des vœux. Les parents et les enfants ont pu créer ensemble une guirlande ou un mobile (maisons, bonhommes de neige…) avec des petits mots de leurs vœux pour la nouvelle année.