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35 Signalements Sur le département de Paris , les situations confiées au service ont fait majoritairement l’objet d’une informa- tion préoccupante adressée à la Cel- lule de Recueil des Informations Pré- occupantes de Paris (CRIP). Ces signalements émanent des ser- vices de polyvalence de secteur/PMI, des services sociaux scolaires, des services de l’Aide Sociale à l’Enfance, des hôpitaux, des CMP, et parfois des familles elles-mêmes. Les assistantes sociales scolaires ou les travailleurs sociaux de la polyva- lence de secteur sont à l’initiative des signalements. Les saisines par les parents sont plus rares tout comme les saisines directes par les juges pour enfants. 11 mineurs se sont manifestés directement. Les motifs ayant déclenché les me- sures sont nombreux. Sur Paris, les conflits conjugaux et les violences conjugales constituent les principaux motifs à l’origine des demandes d’in- vestigation de la part des magistrats (36%) ainsi que les parents présentant des comportements dangereux impac- tant la situation de l’enfant. Viennent ensuite dans une plus faible proportion, les troubles du comportement ou de la personnalité d’un des parents (14%). Si plusieurs familles (5%) peuvent vivre d’une manière précaire (chô- mage, difficultés financières) ou dans un logement insalubre ou provisoire, ces caractéristiques ne constituent pas à elles seules un motif de danger. Ces situations viennent renforcer des com- portements négligents voire dangereux des parents pour leur(s) enfant(s) Du côté des mineurs, les éléments principaux qui ont motivé le signale- ment relèvent de violences physiques et psychologiques, de carences éduca- tives, de négligences lourdes, de souf- france psychologique, 62.59% en tout. Ces pourcentages sont en hausse par rapport aux années précédentes. Les indicateurs de danger sont mani- festes pour la plupart des situations qui arrivent très dégradées dans le service de Paris. Les enfants sont pris dans des conflits de couples très marqués parfois de longues dates ou des violences conjugales qui retentissent fortement sur leur bien-être et leur évolution. Souvent, les familles n’ont pas col- laboré lors d’une AED ou lors d’une évaluation du service social du sec- teur. Les assistantes sociales sco- laires ont du mal à rentrer en contact avec les familles. Les Hauts-de-Seine L’origine la plus fréquente des me- sures est l’établissement scolaire, pour environ un quart des mineurs suivis en 2017; il est à noter que peu de mesures sont préconisées à l’ori- gine par un service médical, et aucune en 2017 par un service médicosocial. L’Aide Sociale à l’Enfance est indi- quée pour environ 20% des mineurs; pour un quart des mineurs l’origine n’a pas été indiquée. Le Val-de-Marne Les mesures sont prononcées en grande majorité pour 6 mois. Celles qui font apparaître un délai plus court sont, soit des mainlevées ou des dessaisissements pour un autre département, soit des placements en urgence. Les 7 mesures ayant été terminées au-delà de 6 mois sont des demandes de prolongation car les familles n’ont pu être contactées ou mobilisées que tardivement. Les caractéristiques des jeunes Sur Paris, la tranche d’âge majoritai- rement représentée est celle des 6-10 ans (29.25% des suivis) ainsi que celle des 11-14 ans (22.50%). Pour autant les bébés et les enfants en bas âge représentent une part non négligeable des enfants bénéficiaires des MJIE puisqu’ils représentent un second tiers des MJIE soit 32.75% d’entre elles. Cette représentation est différente dans les Hauts-de-Seine où le service suit majoritairement des enfants de 0-6 ans (31% des dossiers) et dans le Val-de-Marne où ils sont majoritaire- ment âgés de 9 à 12 ans (23%). Sur l’ensemble des services, le nombre de garçons est plus élevé que celui des filles et ce dans les mêmes proportions depuis au moins trois ans. 26.25% des mineurs vivent avec leurs deux parents, 43.25% avec leur mère et 4% avec leur père (même pourcentage qu’en 2016). l’Essonne Il est à noter une proportion significative des enfants âgés de 0 à 6 ans (35%) qui présentent généralement des situa- tions de dangers multifactoriels, une augmentation du nombre de 6-10 ans et une diminution des 10-16 ans ce qui peut s’expliquer en partie par le transfert de certaines MJIE, pour les mineurs de + de 12 ans, au secteur public. 6% des MJIE ordonnées le sont pour des «grands adolescents» (+ 16 ans -18 ans), inconnus jusqu’alors des services, et qui font l’objet pour la pre- mière fois d’une mesure, ce qui n’est pas sans interroger sur leur parcours et les orientations possibles. Pour 88% des mineurs, sujets de l’enquête statistique sur 189 mineurs initiée sur le département, l’autorité parentale est exercée conjointement par les deux parents. Le conflit parental est apparu, depuis plusieurs années, comme une pro- blématique prégnante dans l’exercice des mesures. Les données recueillies sur le département montrent combien les

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