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14 Je pense aussi aux départements des Hauts-de-Seine et de Paris qui faute de moyens humains ne peuvent assurer leurs missions notamment en terme de signature des mesures d’AED. Ils demandent donc aux asso- ciations de se réorganiser en consé- quence. Ces enjeux ne peuvent être portés de manière isolée et je me réjouis qu’Olga Spitzer soit impliquée dans un grand nombre de fédérations. Il devient impératif que nous travaillions collectivement sur ces sérieuses dé- rives qui peuvent remettre en cause l’essence même de nos actions. Pour autant, nous devons aussi nous questionner sur notre fonctionnement interne et sur l’offre que nous propo- sons. Nous ne pouvons nous posi- tionner sur des enjeux de cette nature sans nous assurer que nos réponses sont efficientes, coordonnées et ob- jectivées, tant au niveau de la qualité de l’accompagnement que de l’effica- cité de la gestion. Il est important que nous anticipions ces tendances, que nous réinter- rogions nos pratiques sans, bien entendu, mettre de côté la qualité de la prise en charge qui reste et restera notre priorité. Deux notions majeures émergent des différents textes législatifs et régle- mentaires: l’efficience de la proposi- tion d’une part, le parcours de l’enfant d’autre part. Cette notion d’efficience qui nous est imposée trouve son illustration dans la contractualisation pluriannuelle, le CPOM, obligatoire pour le secteur médico-social et qui le sera peut-être demain pour le secteur de la protec- tion de l’enfance. C’est ainsi que l’Association a mené un travail approfondi avec l’Agence Régionale de Santé d’Île-de-France afin de finaliser un Contrat Plurian- nuel d’Objectifs et de Moyens que j’ai signé en décembre 2017, et qui se déploiera sur les 5 prochaines an- nées. Les établissements ne gèrent plus des dépenses autorisées mais des recettes émanant d’un finance- ment public, dans un cadre négocié fixant des objectifs quantitatifs et qua- litatifs. Ce contrat nous donne plus de liberté, et donc de responsabilité. Il doit être une opportunité. Et le travail mené avec les équipes s’y emploie. Je laisse à M. LIOTARD le soin de vous le présenter. L’accompagnement des jeunes, c’est l’accompagnement de multiples par- cours qui ne s’arrêtent pas aux murs de nos établissements et services. La qualité et la bientraitance passent par une nouvelle façon de penser la par- ticipation des jeunes et des familles, acteurs de leur propre parcours. Tout cela modifie les pratiques profession- nelles tant dans le milieu ouvert que dans le médico-social. Des nouvelles pratiques profes- sionnelles demandent de nouvelles compétences que l’Association tente d’anticiper avec une gestion des res- sources humaines ambitieuse, dans le domaine de la formation mais aussi de la qualité de vie au travail. Les différentes réunions sur le sujet en attestent. C’est d’ailleurs dans cette perspective que le Conseil d’Admi- nistration de ce jour a approuvé la proposition du Bureau relative à la répartition du CITS, qui sera présenté en NAO: • le versement d’une prime sur le salaire du mois de novembre 2018 de 350 euros brut pour un équiva- lent temps plein à l’ensemble des collaborateurs de l’association sous contrat au 31 octobre 2018; • le versement d’une prime de tutorat de 70 euros mensuel pour les col- laborateurs acceptant de devenir le tuteur d’un stagiaire ou d’un contrat d’apprentissage ou de profession- nalisation; • le développement d’actions de for- mation et de recherche sur les mo- dalités d’exercice de nos métiers et leurs évolutions. Ce nouveau paysage demande un travail conséquent de l’ensemble des professionnels de l’Association. Monsieur LIOTARD et son équipe de la Direction générale s’investissent pour donner aux établissements et services les moyens de répondre à ces nouvelles exigences. Un travail important est mené sur: • l’optimisation des outils de gestion; • la mise en conformité de tous les établissements et services; • la valorisation de la qualité des ac- compagnements; • une gestion des ressources hu- maines cohérente et ambitieuse. Dans ce contexte évolutif, il devenait impératif que l’Association réaffirme ses valeurs et définisse une stratégie associative. C’est ce qu’elle a fait en élaborant un Projet associatif. Ce pro- jet doit être le fil rouge qui oriente nos actions. Une commission Projet associatif, que je préside, a été mise en place afin de suivre le déploiement de l’en- semble des actions.

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