aos ra 21 book

15 Pour ce qui est de l’activité, nous retrouvons ici les tendances de l’année dernière, à savoir : Le nombre d’enfants de moins de 3 ans est de 431 ce qui représente 7% des enfants, et traduit des situations de dangers complexes. Au-delà des formations suivies par les Travailleurs sociaux, il est nécessaire de formaliser un protocole de suivi pour ce public spécifique, à l’instar du travail mené par le Service d’Investigation Éducative (SIE) de Nanterre. Ce travail doit aussi être élaboré pour les adolescents. Les 11-16 ans représentent en effet 41% des mesures. Un partenariat est en cour entre l’AEMO de Paris et le Comité Parisien. Il serait intéressant que cela puisse déboucher sur un protocole d’intervention bénéficiant à l’ensemble des Services. Sur un autre registre, je tiens à remercier les Directeurs du Milieu ouvert qui ont travaillé, à ma demande, sur un protocole santé sous forme de « fiche mémo santé». Cet outil doit apporter à chaque professionnel toute la vigilance nécessaire sur la santé des jeunes suivis. La santé est en effet une question majeure. D’autre part, le problème de la déscolarisation doit nous alerter et orienter notre suivi. A ce titre, le taux d’enfants déscolarisés suivi en AEMO ou AED diffère d’un département à l’autremais unemoyenne de l’ordre de 4% pourrait sortir des différentes statistiques. Ce chiffre est à prendre avec beaucoup de précaution ; il est impératif d’affiner nos statistiques en la matière. Le dossier informatisé de l’usager, dont la mise en œuvre est prévue en 2021, doit nous permettre de répondre à de telles exigences. Je retiens aussi un phénomène souligné par le SSE des Hauts-de-Seine sur les familles en très grande précarité, hébergées à l’hôtel et qui peuvent d’un jour à l’autre, en fonction des places disponibles, déménager et changer de département. Il est nécessaire pour ces familles de trouver une certaine stabilité pour l’efficience du suivi de la mesure. A ce titre, une tentative de partenariat avec Insert-toit a été initiée en 2019. Elle doit être renouvelée. D’autres partenariats devront voir le jour, notamment avec les Services Intégrés d’Accueil et d’Orientation (SIAO) ou des Associations telles que l’Association Aurore. L’ensemble des Services a rempli son contrat d’objectifs avec un total de 1 611 557 journées. Le fléchissement d’activité de certains Services, notamment le SSE des Hauts-de-Seine et de Paris, s’explique par le départ de professionnels et la difficulté de recrutement. Cette problématique est prégnante depuis plusieurs années et nous devons trouver une solution en valorisant notamment la mobilité interne, en fidélisant les professionnels et en les formant. Les actions menées par la Direction des Ressources humaines vont dans ce sens, en particulier avec la création d’Olga Spitzer Formation. Le Service de Prévention et Protection de l’Enfance de Paris (SPPE) Nous constatons une activité soutenue. Le Service a effectué 330 622 journées soit 100,7% de son contrat d’activité. Il est à noter cette année une augmentation nette des situations suite à une évaluation de la Cellule de Recueil des Informations Préoccupantes (CRIP) ; de 6% en 2015 elles passent à 25,4% en 2019. La permanence d’accueil est à l’origine de 7% des mesures contractualisés. A l’instar des autres Services de Milieu ouvert, les Services sociaux scolaires sont les principaux pourvoyeurs de mesures. Cela justifie l’intérêt de développer et de consolider les liens avec de tels Services. Ainsi, au regard du nombre d’enfants suivis par des Établissements médico-sociaux (47% pour l’AEMO de Paris), il devient impératif que nos Services s’inscrivent dans les réseaux médico-sociaux du territoire. Concernant le travail en réseaux, il nous faut à ce stade être force de proposition. De même en interne, je constate l’effort fait pour mener des actions interservices. L’AEMO de Paris, par exemple, a entamé un travail avec la Maison Des Liens Familiaux (MDLF) concernant les visites médiatisées. Dans le 11 ème arrondissement de Paris, une recherche- action autour de la question des rixes, animée par Gilbert Berlioz, Sociologue, a été menée entre le SPPE, l’AEMO et le Service de Prévention Spécialisée (SPS), sur le thème : «Améliorer la cohérence des interventions en direction des jeunes (11 / 21 ans) du bassin de vie du 11 ème arrondissement de Paris pour prévenir les rixes ».

RkJQdWJsaXNoZXIy Mzc4NDM=